Soudan du sud

En 2014, le Soudan du Sud, alors en proie à un conflit armé, a reçu l’accord de son pays voisin, le Soudan, pour ouvrir un couloir humanitaire afin de permettre aux secours humanitaires d’avoir accès aux populations touchées par le conflit. Avec le soutien du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, plusieurs convois humanitaires ont pu rejoindre le Soudan du Sud en empruntant ce corridor. Cette initiative a pu avoir une influence positive sur l’opinion publique locale et a contribué à améliorer l’image du Soudan auprès de la communauté internationale. Le fait de prendre en compte ces considérations pourrait être déterminant pour générer un plus grand respect du DIH.
En 2012, l'ONU et l'Armée populaire de libération du Soudan ont signé un accord pour mettre fin au recrutement d'enfants soldats ; en 2015, l'Armée démocratique du Soudan du Sud a remis des enfants à l'UNICEF suite à un accord signé avec l'État, pour ce qui a été annoncé comme « l'une des plus importantes démobilisations d'enfants jamais réalisée » (UNICEF).
Durant le conflit armé qui l’opposait au gouvernement du Soudan, le Mouvement/Armée de libération du peuple soudanais (SPLM/A) s’est engagé à interdire totalement les mines antipersonnel, en adoptant, en premier lieu, une résolution, puis en signant un Acte d’engagement. En 2002, il a signé un Mémorandum d’entente avec le gouvernement du Soudan et le Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) afin d’entreprendre des actions de déminage. À la suite de l’indépendance du Soudan du Sud, le SPLM/A, alors à la tête du pays, a favorisé la succession du Soudan du Sud à la Convention d’Ottawa et a poursuivi son travail de déminage du territoire.