Combattants et prisonniers de guerre
Le 1er mars 1995, alors que la guerre du Cenepa de 1995 prend fin, l’Équateur et le Pérou conviennent d’un échange de prisonniers de guerre (PG) dans le cadre des accords d’Itamaraty et de Montevideo. À la suite de ce premier échange mutuel de PG, un second échange a lieu le 30 juin 1995, qui vient conforter un processus de paix plus large mis en place à la fin du conflit. Plusieurs acteurs internationaux ont facilité et soutenu ces échanges.
Pendant le conflit armé de 2002 à 2004 en Côte d’Ivoire, des membres des forces de défense ivoiriennes ont été libérés à deux reprises par les Forces Nouvelles. La libération a eu lieu en application de la loi d’amnistie adoptée par le gouvernement ivoirien et dans le cadre d’un accord de paix conclu entre le gouvernement ivoirien et les forces rebelles. Le processus a reçu l'appui d'acteurs extérieurs, tels que la France et l’ONU, qui semblent avoir encouragé la mise en place de ces mesures conformes au DIH.
L’accord de cessez-le-feu de Lusaka, signé en 1999, prévoyait l’engagement de libérer les prisonniers de guerre (PG). Puis, grâce à la coopération entre différentes agences et organisations extérieures et à leur soutien, de nombreux prisonniers de guerre ont finalement été libérés par la République Démocratique du Congo (RDC), qui a suivi ses obligations conformément au DIH.
Suite à la guerre entre l’Érythrée et l’Éthiopie entre 1998 et 2000, les deux parties ont rapatrié des prisonniers de guerre (PG). L’accord de paix d’Alger prévoyait l’établissement d’une commission indépendante chargée d’examiner les allégations portant sur d’éventuelles violations du droit international humanitaire, ce qui impliquait notamment d’évaluer si le rapatriement des PG avait été effectué conformément au DIH. Ces mesures ont pu être prises grâce au soutien d’un intermédiaire neutre, le CICR.
Lors du conflit de 2008 et à la suite d’un accord de paix en six points signé par l’intermédiaire de l’Union européenne, une libération simultanée de prisonniers de guerre a eu lieu entre la Russie et la Géorgie, dans le village d’Igoeti. Le rôle de médiateur et de soutien joué par l’Union européenne et par d’autres organisations externes au conflit a peut-être eu une influence constructive, permettant l’application de ces mesures respectant les dispositions du DIH.