Asie et Pacifique

Pendant le conflit qui a opposé le Sri Lanka aux Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), la marine srilankaise est parvenue avec succès à évacuer les blessés et les malades, avec l’aide du CICR.
En 1999 et 2004, la Nouvelle Armée populaire (NPA) a libéré des personnes détenues en raison du conflit armé. Pendant leur période de captivité, les détenus ont été traités conformément à l’Accord global de 1998 sur le respect des droits de l’homme et du DIH, signé entre le gouvernement et le Front National Démocratique des Philippines (NDFP).
Suite à un accord de paix avec le Mouvement pour un Aceh libre (GAM) signé le 15 août 2005, le gouvernement indonésien a libéré des milliers de personnes placées en détention pendant le conflit. Les conséquences du tsunami de 2004 dans l’océan indien auraient favorisé le respect du DIH et ont ouvert la voie à la possibilité d’un retour à la paix.
En 2009, le Front Moro islamique de libération (MILF) et les Nations Unies ont signé un Plan d’action pour mettre fin au recrutement d’enfants de moins de 18 ans et libérer les enfants soldats, afin de les réintégrer dans la société. À la fin de l’année 2017, tous les enfants soldats avaient été libérés des forces du MILF, entraînant la radiation de ce dernier de la liste des Nations Unies relative aux groupes armés qui recrutent et utilisent des enfants. La décision du groupe armé non étatique d’agir conformément au droit international humanitaire a été en partie motivée par la nécessité de bénéficier du soutien de la population locale et dans une recherche de légitimité. Il semblerait que cette initiative ait encouragé les Philippines à approuver, deux ans plus tard, une loi relative à la protection des enfants impliqués dans des conflits armés.
En 2010, près de 3 000 anciens enfants soldats avaient été démobilisés des forces armées maoïstes après que les Nations Unies eurent établi qu’ils étaient mineurs. La démobilisation était l’une des principales mesures du Plan d’action signé en 2009 par les Nations Unies, le gouvernement népalais et le Parti communiste unifié du Népal (maoïste).
Des écoles du Jammu-et-Cachemire suivent un programme de droit international humanitaire (DIH) et des universités indiennes proposent des cours en DIH. Les idéaux humanitaires du DIH puisent leur origine dans l’histoire et la religion indiennes.
Après avoir ratifié la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, le gouvernement thaïlandais a pris d’importantes mesures en vue de détruire ses stocks de mines antipersonnel, déminer son territoire et sensibiliser la population aux risques que représentent les mines terrestres. Le nombre de décès dus aux mines a considérablement chuté les années suivantes.