Le G5 Sahel* a été créé en 2014. Il s’agit d’une organisation régionale et intergouvernementale visant à promouvoir le développement et la sécurité dans ses pays membres, à savoir le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger. En 2017, les pays du G5 Sahel ont lancé une Force conjointe pour lutter contre des menaces sécuritaires communes en Afrique de l’Ouest. Après le lancement de cette force, dans sa Résolution 2391 (2017), le Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU) a demandé aux États du G5 Sahel d’établir un cadre réglementaire solide pour prévenir toute violation du droit international des droits de l’homme (DIDH) et du droit international humanitaire (DIH) commises pendant leurs opérations militaires et de prendre des sanctions. En 2019, la Force conjointe du G5 Sahel a coopéré avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), l’Union européenne (UE) et le CIVIC, une organisation non-gouvernementale, afin de mettre en place un Mécanisme d’identification, de suivi et d’analyse des dommages causés aux civils (MISAD ou CITAC en anglais). L’objectif du MISAD était d’analyser l’impact des opérations de la Force conjointe sur les populations civiles, d’améliorer ses tactiques militaires et de favoriser le dialogue avec les populations afin de prévenir les dommages causés au sein de la population civile et y répondre. Le MISAD a été lancé officiellement en 2021. La même année, la Force conjointe a été en mesure de recenser des allégations de violences sexuelles commises par des membres de ses forces, d’en identifier les auteurs et de les renvoyer dans leur pays pour qu’ils soient poursuivis.
* Le G5 Sahel a été démantelé à la fin de l’année 2023 : à la suite de la décision du Mali de quitter l’alliance en 2022, le Burkina Faso et le Niger ont également quitté l’alliance en 2023 et le Tchad et la Mauritanie donné leur accord pour la dissolution du G5 Sahel.